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les immortels

Dimanche 18 septembre 2011 à 22:10

Bonjour à tous,

Ceci est mon premier blog, ma première histoire aussi j'espère que vous serez indulgents.

Je sais que je me répète mais mis à part les villes citées aucun des lieux n'est réel, de mêmes pour les noms des personnages.

Voici donc un résumé:

Emmanuelle Mori, 17 ans, commence une nouvelle année au lycée. Mais rien n'est plus comme avant. Son petit ami lui tape sur les nerfs, un nouvel élève arrive et avec ça une agression. Un monde nouveau s'ouvre devant elle. Mais que choisir? Affronter ce nouveau monde plein de malheurs et de dangers ou rester dans sa tranquilité habituelle? on dit qu'on a toujours le choix mais quand le choix est de mourrir ou d'apprendre à rester en vie par tout les moyens possibles on ne l'a plus tellement. Quel avenir lui est-il reservé? Qui est donc cet étrange jeune homme qui l'obsède tant? Et par dessus tout, quel est ce secret qui plane au dessus de la famille Mori?
Quand mort et malheur orne son chemin, Emma se révèle d'une capacité d'adaptation hors du commun.


Bonne lecture pour ceux qui décident de continuer.




P.S: je sais que le début fait un peu cliché mais ne jugez pas tout de suite attendez la suite.

Dimanche 18 septembre 2011 à 22:29

 

Prologue:


Académie du paranormal, San Francisco, 25.06.2310


Une salle pleine d'étudiants se tenait devant moi, ils me regardaient comme si tout ne dépendait que de moi et de moi seule. Une boule se formait petit à petit dans mon ventre. Le trac. J'avais le trac. Terrifiée par des étudiants... Après tout ce que j'avais vu, c'était d'un ridicule.

J'avais beau me contraindre au calme cela ne fonctionnait pas. La boule continuait de monter en moi jusqu'à atteindre ma gorge en m'empêchant de prononcer le moindre mot. Le silence qui régnait dans cette salle bondée et surchauffée en devenait assourdissant. Mon malaise ne passait pas et je me doutais que si je tardais encore à prendre la parole il me bloquerais complétement. Heureusement pour moi le professeur dû s'en rendre compte car il s'adressa aux étudiants.

  • Jeunes gens, je vous présente Mlle Mori, qui va vous raconter l'histoire de sa vie. Oh, vous pouvez sourire vous rirez moins dans quelques instants; ajouta-t'il devant les esquisses de sourires qui se dessinaient sur les visages de ses élèves. Mademoiselle, je vous laisse la parole.

    Il avait entendu mon histoire la veille et en était resté pour le moins abasourdi. A tel point qu'il avait tenu à se que je vienne en parler devant toute une classe, avide de bizarreries et d'histoires improbables et inimaginables.

  • Bonjour à tous. Je m'appelle Emmanuelle Mori, je suis née au Japon, dans la banlieue de Kyoto en 1992.

    Cette annonce causa un choc à l'assemblée. Plusieurs chuchotèrent avec leurs voisins, d'autres sursautèrent et d'autres encore se mirent à sourire. Celui qui me choqua le plus fût un jeune homme blond comme les blés assis au premier rang. Il n'éclata pas d'un rire franc et honnête; ne se tourna pas vers son camarade comme d'autres l'avait fait; il se contenta de me fixer avec encore plus d'intensité qu'auparavant. Cette absence de réaction me fit froid dans le dos. Je m'attendais plus ou moins aux réactions des autres mais pas du tout à la sienne. Il réagissait comme si ce que je venais de dire étais une banalité d'usage parmi tant d'autres. Je décidais néanmoins d'analyser son comportement plus tard et repris mon discours.

  • Je ne sais pas réellement comment aborder la suite... Je vais passer les détails de ma vie infantile durant laquelle j'ai été baladée dans les trois quart des lieux historiques de notre monde pour passer directement à l'année de mon 18ème anniversaire. Le 04 Septembre 2010, rentrée en terminale, et l'un des jours les plus importants de ma vie. Le jour où une rencontre; une seule petite rencontre vous bouleverse pour le restant de vos jours... Ce récit va être assez long alors installez-vous confortablement et veillez à ne pas faire de bruit je n'aime pas me répéter.


Dimanche 18 septembre 2011 à 22:31

 

Chapitre 1: La rencontre

 

04 septembre 2009. Province Ardéchoise

06h07


 

M Arnold Floch, professeur de philosophie dans un petit lycée de la région se mit en route. C'était le jour de la rentrée, il avait 54 ans et espérait que ses dernières années de travail passeraient vite. Il mit la radio, sur Nostalgie, un vieux tube de Charles Aznavour.

Au détour d'un virage il aperçut une voiture renversée. Il s'arrêta, mit ses feux de détresse. C'était une toyota neuve, ou presque vu l'état. Le pare-choc avant était enfoncé, quasiment fondu dans la carrosserie, elle même cabossée de tous côtés. La voiture avait, semblerait-il, juste basculé dans le faussé et pourtant... pourtant on aurait pu croire qu'un troupeau de sanglier lui était passé dessus si violemment que les portières étaient enfoncées vers l'intérieur. Dans la voiture, personne. Juste une tâche de sang sur le siège passagé. Il regarda autour de lui, personne.

Soudain, un bruit étouffé se fit entendre, Arnold Floch se retourna vivement: il commençait à se demander ce qu'il se passait. Il décida de repartir et d'appeler les secours et la police en chemin. En arrivant à la voiture il hésita, ne devrait-il pas rester et appeler d'ici?

Entendant un bruit, Arnold se retourna. Un homme se dressait devant lui. Arnold s'apprêta à parler mais sa phrase se transforma en un hurlement a vous glacer le sang. L'homme avait les yeux injectés de sang, les lèvres couvertes du même liquide rouge, il souriait, Arnold se tut, son cri coincé dans sa gorge. L'homme avait des canines si pointues qu'elles pourraient couper quasiment n'importe quoi. Un seul mot lui vint à l'esprit « vampire », puis comme si il avait attendu que sa victime comprenne, il se jeta dessus.

 

 


 

Lundi 19 septembre 2011 à 11:22


 


 

  • Désolée; dis-je en ouvrant la porte de la salle.


  • Peut-être vous êtes vous perdu Mademoiselle Mori?? Après deux mois vous avez déjà oublié le lycée? questionna mon professeur d'histoire-géographie sous les rires étouffés de la classe.

  • Désolée; répétais-je rangeant pour une fois ma grande bouche au tiroir.

Je rejoignis une place au dernier rang, pendant que le professeur reprenait:

  • Je disais donc avant l'intervention de votre camarade (je haussai les yeux au ciel, il n'avait pas changé...) que nous avons un nouvel élève parmi nous cette année. M. Cook si vous voulez bien venir vers moi...; un élève se lève et je le suivis des yeux. La stupeur coupa court à mon arrogance.

Je n'avais jamais vu quelqu'un d'aussi beau. Il avait les cheveux bruns, mi-longs, bouclés, les yeux vert émeraude, le teint pâle comme la mort, le nez fin, les lèvres rondes. Magnifique, voilà ce qu'il était. Je lâchai un soupir excédé en pensant qu'il n'était pas possible qu'un être aussi parfait, aussi attirant puisse exister. Je croisai son regard et remarquai qu'en plus d'un petit sourire en coin il arborait un éclat particulier dans les yeux, presque amusé il me semblai. Ma voisine me tira par la manche, trop occupée par le nouveau je n'avais même pas remarqué que j'étais assise à côté de Julie Valori, une copine depuis la 6ème.

  • Quoi?! murmurais-je énervée.

  • Il est pas trop craquant? me demanda-t-elle.

  • On est déjà prises de toutes façons; répondis-je avec l'impression de proférer une absurdité.

M. Lorant nous rappela à l'ordre en me faisant remarquer que vu que j'étais arrivée en retard, la moindre des choses était que je me taise. L'ange, car c'est à cela qu'il ressemblait, un ange, commença à se présenter:

  • Bonjour, je m'appelle Terence Cook (sa voix était semblable à du velours si douce et grave à la fois, je frissonnait. Elle éveillait en moi une cascade de sentiments contradictoires, perdue dans mes pensées je loupais une partie de sa présentation)... Je suis né à Toronto au Canada et vécu presque toute ma vie là-bas (il n'avait pourtant aucun accent) ma mère est française, mon père canadien. Je suis venu ici pour découvrir le pays de ma mère et de mes ancêtres. J'attache une grande importance à ce voyage et attend beaucoup de vous.

  • Merci, M Cook. Quelqu'un a-t-il des questions?...Non? Très bien, allez vous asseoir s'il vous plait; reprit M Lorant.

Le reste de la journée passa sans que je m'en rende compte. Mes pensées étaient tournées vers une seule et même personne: Terence Cook. J'étais à peine arrivée à me concentrer pendant le contrôle d'espagnol, Mme Balboni discutait avec Terence, sa voix attirait mon oreille tel un aimant et je n'avait pu m'empêcher d'écouter.

Quand je sortis du lycée, un attroupement était formé. Au centre, mes camarades masculins de l'année dernière: Jordan Thibot, Matthias Deleve, le copain de Julie, Fabio Martinez, le mien et Tom Lalfort en face de Terence. Celui-ci tourna la tête vers moi. Son regard semblait rempli de peur, la compassion me toucha et je me dis qu'il fallait que je tente quelque chose pour l'aider. Après tout c'était mon petit ami et ses copains devant cet étrange nouveau, je devais bien pouvoir arrêter cela avant qu'il ne soit trop tard. Pendant mes réflexions, des gens avaient bougés dans la foule et je me retrouvais propulsée au milieu du cercle, juste à côté du bel inconnu. Suite à quelques instants d'égarement pendant lesquels on me somma de me pousser et de les laisser régler cette histoire « entre homme », je repris mes esprits.

  • Non! M'écriais-je; cette fois ça suffit. J'en ai marre des tes conneries Fabio. C'est tout le temps la même histoire, vous vous embrouillez avec le premier venu, si possible plus jeune, plus influençable ou encore nouveau. Je ne supporte plus cette situation. Alors je te laisse le choix: lui ou moi. Casse lui la gueule et tu me perds ou laisse-le et va-t'en.

Après un moment de surprise il éclata de rire et tourna les talons en faisant signe aux autres de le suivre. Au dernier moment il pivota et lança son poing dans le nez fin et sans défauts de Terence qui, n'ayant anticipé l'action, ne put esquiver et se retrouva propulsé à terre.

  • T'as gagné. Lâchais-je avec froideur avant de tourner mon regard vers l'ange au sol.

Celui-ci se relevait déjà et ne paraissait souffrir d'aucunes blessures de quelques sortes que ce soit. Les deux garçons (le mot me parut totalement inapproprié en ce qui concernait Terence) se firent face un instant puis lentement Fabio fit demi-tour, s'il se retourna cette fois ce fut pour me demander si je l'accompagnais jusqu'à sa voiture flambant neuve financée qui rappelait qu'il n'était qu'un fils à papa dénué d'intelligence. Je le toisai un moment sans répondre puis me dirigea vers la voiture envoyée par mon père pour me chercher, quelques mètres plus loin sans faire plus attention à l'idiot qui m'avait servi de copain pendant plus de six mois. Enfin... Les garçons s'étaient toujours intéressés à moi sans que je fasse aucun effort pour, j'allais lui trouver un remplaçant rapidement.

Existe-t'il un autre avantage à être riche que l'argent? Oui: le chauffeur. Il ne pose pas de questions désobligeantes sur ce à quoi il vient d'assister et qui constitue votre lot quotidien du genre: « mais qui sont ces horribles voyous qui se battaient? Et, rassures-moi, tu n'étais quand même pas au milieu? Ce sont des amis à toi? Si oui je me vois dans l'obligation de t'interdire de les revoir. Et ce à effet immédiat et incontestable... ».


 


 

Le chauffeur que payait mon cher père m'ouvrit la porte arrière et la referma derrière moi. Au bout de quelques secondes d'attente le moteur gronda et la voiture s'engagea doucement dans la circulation. J'eus l'impression que les regards de tout le lycée étaient tournés vers moi. Mais celui qui me marqua le plus fut celui de Terence Cook. Toute cette histoire ne m'enquerrai pas d'atterrir sur le site de la Source.


 

Lundi 19 septembre 2011 à 21:02

 

Chapitre 2: Sauvetage et coup de foudre


 

Arrivée à la maison, vide comme d'habitude, je fonçai dans ma chambre me préparer: ce soir c'était l'anniversaire de Julie et pour marquer le coup nous sortions en boîte. Même si ce n'étais pas une première pour moi, l'excitation l'emporta à la raison et ce fut avec frénésie que je me préparai. La mère de Julie était styliste de mode et elle nous avait gentiment confectionné nos robes. La mienne était bleue roi, elle ressemblait à une juxtaposition de voiles tous plus fin les uns que les autres. Selon Julie, elle m'allais « méga-bien ». Selon moi, la robe était magnifique sur le portant mais une fois sur moi, on aurait dit un sac à patates: la robe c'est le sac, un sac magnifique au demeurant, et la patate c'est moi. Une patate grosse et moche. Celle de Julie était violette, longue (elle arrivait aux chevilles de mon amie) et son bustier était orné d'une multitude de fausses améthystes. Dedans elle était tout simplement merveilleuse. Bon d'accord, on aurait plus dit que nous allions à un bal qu'en boite mais bon...

En une heure je fus prête: coiffée, maquillée, habillée et super enthousiasme. Normalement Fabio aurait du venir me chercher mais finalement je du appeler un taxi: c'était la soirée de congé de mon chauffeur. Une fois cela fait je décidai de téléphoner à Julie mais malheureusement je n'obtiens pas de réponse, elle devait surement être en train de se préparer. Le programme de la soirée commençait par un repas au restaurant le plus chic de la ville, nous avions décidé de nous retrouver là-bas à 20h00 avant de partir pour la discothèque habituelle.

À 19h50 j'étais devant le restaurant, ne voyant personne je décidai d'entrer et je m'installai à notre table réservée. Pendant plus de trente minutes je poireautai seule puis je compris... ils ne me rejoindraient pas: j'aurai avoir un peu plus de jugeote. Fabio avait du dire à Julie sue j'avais un empêchement pour se venger. Et bien entendu elle avait tout gobé: l'œuf, les couverts et l'assiète. Et bien tant pis pour eux! Je hélai le serveur et commandai.

Cinq monacos, une pizza et une glace plus tard, sois environ deux heures environ après mon arrivée, je sortis du restaurant et arrêta un taxi. Direction le Globe. En vingt minutes je fus sur place. Il n'y avait encore personne dehors. Je jetai un coup d'oeuil à ma montre: 22h23, normal les gens arrivent vers minuit. Je m'avançai vers le videur d'une démarche souple et assurée rodée avec le temps. Aucuns doutes en moi. J'y allais tellement souvent ces temps-ci.

  • Bonjour; lui dis-je.

  • 'jour; répondit-il d'une voix caverneuse. Il enleva le cordon de sécurité et me fit signe d'avancer, ce que je fis en reproduisant mon allure assurée.

La salle dans laquelle j'entrai était noire d'un bout à l'autre; des lumières rouges éclairaient la piste de danse et la même couleur illuminait le bar. Nous n'avions pas fait attention mais ce soir c'était gratuit pour les filles. Une chance pour moi!

En attendant que d'autres clients arrivent je m'installai au comptoir et pris un demi-pèche. Puis sans vraiment savoir pourquoi je me mis à penser à Terence Cook, à ses beaux yeux verts, à son teint si pâle qu'il m'avais paru transparent, à sa bouche merveilleusement sculptée, à son nez fin, à ses boucles brunes et soyeuses tombant sur ses épaules d'athlète, à son corps musclés et à sa grâce incroyable. Le coup de foudre existe-il? Si oui, j'étais tombée sous le charme de cet inconnu à la beauté inhumaine. Pendant mes réflexions, d'autres gens étaient arrivés. De ce que je voyais de ma place, il n'y avait rien de bien intéressant. Nous avions là des couples (jeunes et plus vieux) ou des filles seules ou encore des garçons sans aucuns attraits. Je ne recherchais pas vraiment quelqu'un mais il est toujours agréable de danser dans les bras d'un beau jeune homme. Durant une heure je restai au bars à getter les beaux jeunes et à siroter quelques verres supplémentaires. Quand je m'aperçus que la seule personne que j'attendais ne passerait pas la porte du Globe, je me levai, pris mon sac et sortis de la boite noire et rouge. Dehors, la rue était déserte, il faisait plutôt froid pour un 4 septembre et je regrettai de n'avoir penser à prendre ma veste. Je grelottai.

  • On dirai que tu as froid? S'exclama une voix dans mon dos.

Je me retournai vivement sachant pertinemment qui me parlait. Cette voix je l'aurais reconnu entre mille.

  • Fabio; soupirais-je; qu'est ce que tu veux?

  • Toi bien sur; il se rapprochait de moi de son pas lourd et sans aucune grâce comparée à la démarche de Terence. Tu croyais vraiment pouvoir partir comme ça. C'est ridicule voyons.

Il n'était plus qu'à un mètre de moi et à cette distance je pouvais sentir l'odeur nauséabonde d'alcool qu'il dégageait. Je l'avais déjà vu boire et je savais que l'alcool le rendait encore plus méchant que d'habitude. A de nombreuses reprises au cour de soirées trop arrosée je l'avais retrouvé dans sa chambre avec une ou plusieurs autres. Je ne sais pas pourquoi je n'ai jamais rien dis. Mais ce qu'il y a de sûr, c'est que je ne regretterai jamais la décision que j'avais prise l'après-midi même. Toute à ma réflexion je ne l'avais pas vu avancer encore, il était maintenant presque collé à moi.

  • Tu le savais n'est ce pas? Tu le savais que j'allais tout tenter pour te récupérer. Tu savais que je t'aurais de nouveau et tu l'espérais.

Il fit glisser la main qui me caressait la nuque le long de son torse pour arriver jusqu'au b as de ma robe. J'étais toujours incapable de réagir, trop stupéfaite et trop apeurée pour pouvoir bouger. Je n'arrivais pas à croire qu'il était entrain de faire ça alors qu'il m'avait toujours repoussée quand on était ensemble parce qu'il ne voulait as que ça se fasse si tôt, parce qu'il pensait que ça gâcherait notre relation. Il m'avait toujours parut si respectueux, si gentil que j'avais l'impression d'imaginer la scène ou il devenait le connard qu'il était sur le moment. Je réalisais enfin que je vivais bel et bien ce moment horrible quand il tira avec violence sur ma robe et glissa ses gros doigts moites sous ma culotte.

  • Tu en as envie n'est ce pas, chérie? Hein dis-le! Dis-moi que tu veux de moi là maintenant!

  • Fabio; dis-je en revenant à la réalité.

  • Oui, bébé, c'est ça dis-le!

  • Vas te faire foutre!!

Je me dégageais d'un brusque mouvement et lui envoya le genou dans l'entrejambe. Il se plia en deux avec douleur et s'écarta. J'en profitais pour m'élancer vers la sortie la plus proche de cette maudite ruelle. Je courrais comme si ma vie en dépendait, ce qui était surement le cas. Malheureusement pour moi je n'avais pas choisi le bon côté. Je le compris quand, soudain, un homme en noir grand et imposant se dressa devant moi me bloquant la route. Je m'arrêtais net. Il arborait un sourire narquois qui me fit trembler. Deux autres hommes, habillés de la même couleur; sortir à leur tour de l'ombre.

L'un d'eux s'adressa à Fabio;

  • On a besoin d'aide gamin?!

  • Laisse nous faire, le gosse, on va te montrer. Surenchérît l'autre.


 

    Ils s'approchèrent de moi, je pus alors distinguer dans le regard du plus grand un éclat qui me faisait comprendre qu'il n'en n'était pas à son premier coup et que j'allais certainement y rester. J'espérais pouvoir hurler, appeler à l'aide mais j'en étais incapable. Son regard brulant me glaçait d'effroi et empêchait tout son de franchir mes lèvres. La peur me bloquait, je ne pouvais ni bouger, ni crier. Même respirer me semblais dur tant il m'observait avec insistance. Il avançait de plus en plus vite, un rictus se forma sur son visage en ajoutant à ma peur. Son air impatient en ajoutait encore plus à ma peur.

    Fabio recula pour leur laisser le champ libre. Je jetais vers lui un regard implorant auquel il répondit par un regard glacial qui me fit comprendre qu'aucune aide ne pourrait me venir de lui. Le grand était arrivé à ma hauteur. Plus il se penchait vers moi plus je pouvais sentir l'odeur d'alcool qu'il dégageait. Cette odeur pestilentielle associée aux effluves de transpirations m'emplissais d'effroi. Je savais d'ors et déjà ce qui m'attendais. J'espérais pour faire un geste pour le faire reculer, je tentais de bouger, mon instinct me hurler de m'enfuir loin de cette caricature d'homme, loin de cette rue; mais mon corps refusait d'obéir. Il se pencha plus prés encore si cela était possible, je tournai la tête, seul geste à ma portée, dans un vain espoir d'abandon de sa part même si je savais qu'il n'en serait rien. Sa main droite, énorme et moite, me tourna le visage de force, et l'homme m'embrassa. Cela n'avait rien à voir avec un baiser, il voulait me faire sentir qu'il m'était supérieur, que j'étais à sa merci. Sa main gauche,elle, fini d'arracher le reste de ce qui était auparavant une si belle robe et avec elle le peu de dignité qu'il me restait. Il arracha aussi mes sous-vêtements et dans le même temps dégrafa sa ceinture. Je tournai la tête en quête d'un soutient de la part de celui qui m'avait accompagnée pendant ces 9 derniers mois, mais son regard était toujours le même, glacial. Il se moquait complétement de ce qu'il pouvait bien m'arriver ce soir. Mieux que ça, il s'en réjouissait. Je n'avais plus aucune force ni morale ni physique pour regarder l'homme allongé sur mon corps.

    Pendant mes instants d'errance il avait ôté son jean, et d'un seul coup il me pénétra avec une violence voulue. La douleur était si atroce qu'elle envahie tout mon être, jusqu'aux moindres parcelles de mon corps. Plus rien ne comptait désormais hormis l'envie quasiment irrésistible d'en finir ici et maintenant. En même temps l'idée absurde que quelqu'un puisse venir me sauver me caressant l'esprit. Bref rêve interrompu par la voix de l'un de ces compagnons:

     

  • Eh, mec laisse nous en un peu avant qu'elle ne crève on aimerait s'amuser aussi.

  • Attend de minutes, Fred, je viens juste de commencer.

  • Tu fais chier, Ulrich.

  • Ok ok. La prochaine j'agirais en solo, ajouta- 'il pour lui même.


 

    Il se releva et laissa sa place au dénommé Fred qui se hâta vers moi.

    Dans mon délire il me sembla voir arriver du fond de la ruelle, un homme aux cheveux bruns et aux magnifiques yeux verts. Il courait et ne ralentit pas le moins du monde quand qu'il envoya les deux balèzes, Ulrich et l'autre, et Fabio au tapis sans le moindre effort. Il continua sa course et fit valser Fred avant même qu'il n'ai pu me toucher. Mon regard devint flou mais j'eus le temps de le voir le tabasser et de prononcer un mot « Terence » avant de m'évanouir.

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